Société: Des femmes au poil
Arrêter de s’épiler ne va pas de soi lorsqu’on est une femme. Depuis quelques années, le phénomène prend de l’ampleur sur les réseaux sociaux, mais reste relativement discret dans la vie de tous les jours. Témoignage de deux Fribourgeoises.
Claire Pasquier
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Au retour de la belle saison, Céline éprouve toujours un peu d’appréhension à dévoiler ses jambes, en shorts ou en robe. Depuis 2020, l’étudiante ne s’épile plus du tout. «Je le faisais depuis mes 12 ou 13 ans. J’ai essayé différentes méthodes de rasage, d’épilation à la cire, avec l’épilateur, mais c’était toujours un moment de souffrance, ça prenait du temps et le résultat n’était jamais satisfaisant – ce qui me frustrait», retrace-t-elle.
Comme elle, les femmes sont de plus en plus nombreuses à délaisser rasoir et cire. Au sortir de la pandémie en 2021, une enquête de l’IFOP constate alors un «recul sans précédent des pratiques dépilatoires en France». Ainsi, 81% des Françaises s’épilaient les aisselles, 75% le maillot et 80% les jambes, contre dix pour cent de plus huit ans auparavant.
Remarques positivesUn voyage de plusieurs mois à l’étranger et un confinement plus tard, Céline décide de laisser faire la nature, encouragée par son partenaire de l’époque. Constat: «